La guerre des boutons est déclarée !

23 juin 2021

Depuis quelques jours vous vous grattez frénétiquement ? Avez vu des doses apparaître ici et là sur votre corps?

Un peu partout sur le département des Ardennes, tout comme sur l’ensemble de la région Grand-Est, des milliers de personnes se plaignent ces derniers jours de démangeaisons et petites irruptions cutanées.

L’Agence Régionale de santé a émis une note d’information expliquant que vous souffrez très certainement d’une réaction allergique  ou allergie aux poils de chenilles processionnaires du chêne.

Ces petites bestioles sont couvertes d’un duvet particulièrement urticant qui se détache facilement et vole dans l’air. Ainsi, sans même vous trouver à proximité immédiate d’un nid, vous pouvez voir votre épiderme rougit et ressentir l’envie irrépressible de vous gratter.

« Avec les fortes chaleurs, elles sortent du sous-bois. Leurs poils sont transportés par le vent, comme un pissenlit. Cela donne de l’urticaire« , indique le service Dermatologie du CHU de Nancy.

C’est la protéine urticante – la « thaumétopoéine » – contenue dans les poils microscopiques volatiles de la chenille qui déclenche la réaction cutanée.

Pour la plupart d’entre nous la réaction allergique sera dite « de contact » et sans autres conséquences que de l’irritation cutanée, des démangeaisons, une éruption de petits boutons, ou encore une toux voir un mal de gorge.

Pour toute personne allergique, alors on peut craindre des effets plus lourds comme un réel urticaire entraînant un choc anaphylactique qui demande une prise en charge médicale immédiate.

N’hésitez pas à consulter votre pharmacien en cas de symptômes légers et votre médecin au moindre signe d’alerte.

Bien vieillir sans frontières

18 juin 2021

 

 

Bien Vieillir Sans Frontières

Retour sur un colloque rassemblant des acteurs franco-belges

 

Hier Jeudi 17 Juin 2021  se tenait à Nismes (Belgique) une journée de clôture pour le projet transfrontalier OS3PG : comprenez Offre de Soins et Parcours du Patient Psychogériatrique. Un micro projet INTERREG-V porté par Le Centre Hospitalier Bélair de Charleville-Mézières et par la Province de Namur.

Les problèmes psychosociaux et psychiatriques des personnes âgées posent de multiples questions aux intervenants du soin et de l’accompagnement qui se sentent parfois démunis face à des situations ou des comportements inattendus que ce soit au domicile du patient ou dans un lieu d’hébergement comme une maison de repos ou un EHPAD.

Au programme du jour, une très rafraîchissante intervention du professeur Stéphane ADAM de l’Université de Liège, chef de l’Unité de Psychologie de la Sénescence qui nous a passionné par son analyse sur les a-priori attachés aux personnes âgées, notre comportement face à la sénescence , les injonctions sociétales sur la stimulation intensive dans l’espoir de ralentir le déclin cognitif, les modes d’évaluation gériatrique… Il nous a imposé le questionnement personnel sur notre pratique en tant que professionnel de l’accompagnement ou des soins auprès des personnes âgées, mais aussi mis en lumière le très certain besoin pour tous de se former et de baser la pratique sur des études récentes.

Ainsi, la formation continue et l’échange de pratiques entre professionnels de santé et intervenants sociaux auront certainement été les fils conducteurs de la journée.

Que ce soit, à travers le témoignage de l’équipe du Docteur Martin du Centre Hospitalier BelAir avec la revue du cas spécifique d’une patiente. Nous avons ouvert les yeux sur la complexité de la prise en charge en psychogériatrie. Nous avons entrevu le cheminement – parfois chaotique- du patient dans son parcours pour arriver à l’acceptation des soins. Nous avons aussi pris conscience de toutes les interrogations du personnel soignant et les positions parfois antagonistes au sein de l’équipe sur les modes de prise en charge.

Plus tard, lors de la table ronde réunissant plusieurs professionnels et politiques ( ARS, Conseil départemental , AVIQ, IRTS,  HEPN) impliqués dans le domaine de la santé : nous avons pris conscience de la place beaucoup trop mince de la formation sur le grand âge en général au sein du cursus des professionnels qui gravitent dans le secteur de la gériatrie. D’où nécessité d’une amélioration de la formation initiale et de l’intensification de la formation continue.

Pour conclure , l’intérêt du travail transfrontalier sur le sujet est manifeste. Cela aura permis des échanges en terme de pratiques ; ainsi qu’une valorisation des soignants et aidants.

Une journée belle et riche d’enseignements !