DMLA : « Que ton aliment soit ta médecine »

2 juillet 2021

La Dégénérescence Maculaire Liée à L’Age est la première cause de handicap visuel pour les plus de 50 ans dans les pays industrialisés.

Cette maladie dégénérative chronique affecte la partie centrale de la rétine dite « macula ».

On distingue deux formes de la maladie :

La « DMLA atrophique » ou sèche qui présente un amincissement anormal de la macula. L’altération de la vue est lente et progressive. Il n’existe aucun traitement pour cette forme de la maladie.

La « DMLA exsudative » ou humide qui présente un développement anormal de petits vaisseaux poreux au sein de la macula. Ces vaisseaux laissent échapper de petites quantités de sang ou sérum dans la rétine, troublant et amenuisant alors la vision. Cette forme de la maladie bénéficie de traitements mais son évolution est rapide et nécessite une prise en charge sans tarder.

La DMLA peut être uni ou bilatérale et on peut observer des formes mixtes de la maladie (chaque œil développant une des deux formes de la maladie).

Les facteurs de risques liés à la DMLA sont à la fois génétiques, l’âge et le tabagisme.

Il semblerait toutefois qu’une étude récente apporte de l’espoir : L’INSERM en collaboration avec le centre de recherche bordelais Population Health ont démontré qu’un régime alimentaire de type dit « méditerranéen » riche en caroténoïdes circulants permettrait de ralentir la progression de la maladie voire prévenir / retarder son apparition.

Que sont ces « caroténoïdes » ? Des pigments protecteurs de la rétine, dont notamment la lutéine et la zéaxanthine que l’on retrouve dans les fruits jaunes-orangés comme les agrumes, carottes, tomates ou encore les légumes à feuillage vert comme les choux, blettes, salade et autres épinards.

Le corps ne produit pas ces pigments, ils proviennent uniquement de notre apport alimentaire et on les retrouve en grande quantité dans la rétine où leur rôle sur la préservation fonctionnelle de la vue est maintenant avéré.

L’étude ( nommée ALIENOR ) menée par l’équipe de la chercheuse Benédicte Merle de l’INSERM a analysé les prélèvements sanguins d’un groupe de 609 participants agés en moyenne de 73 ans. Elle a été menée de 2006 à 2008 et démontre qu’une concentration plus élevée de caroténoïdes dans le plasma , réduit de 37% le risque de développer une forme avancée de DMLA.

 « Si on veut aller un peu plus loin, l’alimentation la plus bénéfique pour prévenir la DMLA serait un régime de type méditerranéen, riche en fruits et légumes et qui apporte assez d’oméga 3 grâce aux poissons gras », souligne Bénédicte Merle, auteure de l’étude.

Une autre étude, toujours portée par l’INSERM met quant à elle en exergue l’incidence de la consommation d’Oméga 3 dans la prévention de cette maladie. Le poisson, l’avocat, les oléagineux comme les noix,  les graines, sont donc eux aussi à inclure dans le cadre d’une alimentation équilibrée.

Ainsi comme l’a dit Hippocrate en 400 avant JC : « Que ton aliment soit ta médecine »