De nombreuses personnes vivent dans un logement inadapté lorsque survient la dépendance: c’est un constat unanimement fait par tous les professionnels du secteur.
L’adaptation du logement au handicap ou la pathologie de la personne fait partie des priorités lorsqu’il s’agit de maintenir une personne à domicile. Mais force est de constater que jusqu’à présent la recherche de solutions se faisait uniquement une fois la dépendance avérée et non de façon préventive.
De plus les interlocuteurs pour financer l’adaptation du logement sont multiples et il n’est pas forcément facile de s’y retrouver pour savoir vers qui se tourner pour une aide financière.
<<Il existe une multiplicité d’interlocuteurs et d’aides dont les conditions d’attribution sont hétérogènes. Je peux citer notamment le programme “Habiter facile” de l’Agence nationale de l’habitat (Anah), l’allocation personnalisée d’autonomie (Apa) dont une partie des montants versés peut servir à financer des barres d’appui, ou encore un crédit d’impôt dédié. Mais le plus simple consiste à vous adresser à votre caisse de retraite, à la Carsat si vous relevez du régime général, ou à votre bailleur social si vous êtes locataire>> Luc Broussy (article de Paris Match du 24 Août 2021)
Suite aux préconisations de plusieurs rapports dont celui de Luc Broussy, président de l’association France Silver Eco et auteur du rapport » Nous vieillirons ensemble » ( article Coserdo à ce sujet consultable ici ) le gouvernement via le premier ministre Jean Castex vient d’annoncer une série de mesures pour un montant total de 400 millions d’euros.
La révision du système des aides à l’adaptation du logement en fait partie.
Le gouvernement va missionner Brigitte Bourguignon ( ministre déléguée à l’Autonomie) et Emmanuelle Wargon ( ministre déléguée à la Transition Ecologique chargée du Logement) afin de présenter pour début 2022 des préconisations précises de simplification du système des aides, la mise en place d’une évaluation du logement par un ergothérapeute et il semblerait la création d’un guichet unique.
1,7 millions de personnes et 425 000 logements seraient concernés.